• Deux bouquetins dans les herbes et fleurs des montagnes des Alpes-Maritimes.

Préserver la faune de l’arrière-pays maralpins

La région PACA propose un environnement hors du commun et unique. C’est ainsi que, entre terre et mer, les espèces animales pullulent dans le département des Alpes-Maritimes, en partie sauvage. 8744 espèces animales ont été recensées dont une partie est endémique, c’est-à-dire qu’elles ne se trouvent que dans cette région du monde. Les parcs naturels sont strictement protégés car la préservation de ce patrimoine est un des enjeux forts de conservation en France et même en Europe.

Ainsi, lors de randonnées, de sessions d’escalades ou de canyoning avec le Bureau des moniteurs un soin tout particulier est accordé à la préservation de l’environnement, de la faune et de la flore.

Pourquoi protéger l’écosystème ?

Depuis toujours des espèces disparaissent et d’autres apparaissent continuellement sous la pression de l’évolution.

Or, depuis une centaine d’années la disparition des espèces se fait de manière trop abrupte. Les facteurs sont multiples et proviennent majoritairement de l’activité humaine. S’il fut un temps où l’humain faisait peu cas de la préservation animale, aujourd’hui le monde s’accorde pour en faire une priorité pour une raison essentielle : l’équilibre.

En effet, même s’il est difficile d’imaginer la connexion que tous les animaux ont entre eux, elle existe bel et bien. Dans un écosystème à l’équilibre, retirer une simple branche peut faire basculer le tout et il faudra des milliers d’années avant qu’il ne retrouve un équilibre.

Or, de manière égoïste, l’humain a besoin de cet équilibre s’il ne veut pas que son territoire en souffre. Par exemple la simple réintroduction des loups dans le parc de Yellowstone a permis de restaurer les sols devenus meubles car les herbivores arrachaient toutes les plantes qui maintiennent la terre. Les rongeurs sont donc revenus s’y installer, pouvant désormais creuser leurs terriers, et les rapaces avec eux, ayant à nouveau des proies à chasser. Ainsi de suite, une réaction en chaine s’est produite, un équilibre dans l’écosystème a été restauré et les terrains redevinrent exploitables.

Également, l’argument éthique rentre en compte. Les philosophes s’accordent sur cette phrase : « Si nous ne sauvons pas les animaux, comment pourrions-nous nous sauver nous-mêmes ? », ce qui ramène évidemment au respect de l’individu et des choses vivantes ou non.

Et dans les Alpes-Maritimes ?

Les Alpes-Maritimes abritent une faune riche mais fragile. Dans le parc national toutes les espèces sont protégées si bien qu’en randonnée il n’est pas rare de voir un bouquetin passer à quelques mètres. Parlant du bouquetin, il s’agit de l’un des meilleurs exemples de réussite de réintroduction d’une espèce. Il y a deux siècles, l’espèce a bien failli disparaitre et les quelques individus restants vivaient entre la région de la Vanoise et l’Italie. Passés d’une centaine à plus de 50 000 individus, ils sont aujourd’hui un chainon clé de la chaine alimentaire, participant à la fois à une diversification génétique de l’écosystème présent mais également à la valorisation de l’espace montagnard.

Parmi les espèces impactées et présentes dans la nature des Alpes-Maritimes on pourrait citer l’aigle royal, la marmotte, le loup, le chamois, les hermines ou le vautour fauve. Bien sûr il serait long de citer les 8744 recensées, mais celles citées sont assez facilement observables lors de randonnées sur la plupart des sentiers. En sortie canyoning, il existe également une faune extraordinaire à observer. Cela peut devenir une activité ludique et enrichissante à pratiquer lors de toutes vos sorties en famille dans l’arrière-pays niçois. Armé·e·s d’un manuel zoologique par exemple, vous pouvez essayer de cocher toutes les cases correspondant aux espèces observées, comme dans le célèbre jeu Pokémon : « Attrapez-les tous ».

2020-09-23T15:37:18+02:00Publié le 23/09/2020|Randonnée|