• Randonnée hivernale à l'aube.

Randonner l’hiver : les températures chutent mais pas la motivation

Ça y est, l’automne est là. Bien que les températures restent extrêmement clémentes dans la région PACA, il est temps de se préparer à un changement des activités à pratiquer dans la nature. Le canyoning maralpin par exemple n’est plus d’actualité, entre le débit de l’eau qui change et surtout sa température qui baisse énormément. Par contre il existe bien une activité de plein air encore réalisable durant l’hiver : la randonnée. Aujourd’hui le Bureau des Moniteurs revient sur ce sport et sa pratique hivernale en toute sécurité.

Peut-on randonner l’hiver sans neige ?

Évidemment, comme tous les sports, notamment de nature, il existe des dangers qu’il est important de connaitre avant de partir à l’aventure. La randonnée ne déroge pas à la règle, surtout en hiver !

Avant toute chose il est tout de même important de comprendre ceci, comme toutes les activités de montagne les situations varient entre les saisons, mais aussi entre les lieux. Ainsi, randonner l’hiver ne signifie pas forcément marcher dans la neige ou escalader des pics glacés. Il est tout à fait possible d’aller marcher dans l’arrière-pays niçois l’hiver sans être les pieds dans la neige, et même d’avoir une magnifique vue sur la mer. Toutefois, les dangers sont toujours à prendre en compte.

Les jours sont plus courts

Cela peut sembler anodin, surtout pour les lève-tôt, mais la différence entre l’été et l’hiver sur ce point-là est flagrante et il n’est pas rare de se faire avoir par une journée bien trop courte. Une randonnée qui se termine à 16h laisse plusieurs heures de marge en été pour prendre des pauses et toujours arriver avec un soleil qui brille haut dans le ciel. Mais en hiver, le soleil peut se coucher à 17h, l’heure de marge que cela laisse est donc précieuse et il faudra bien prendre en compte ce paramètre.

Le vent peut être votre pire ennemi

Le vent a un impact important sur la température ressentie. En effet, celle-ci n’évolue pas linéairement avec la température réelle. Plus cette dernière est basse plus le vent sera « désagréable ». Les vêtements qui coupent au maximum du vent sont alors indispensables et il faut veillez à les fermer correctement, ne laissant aucune possibilité à l’air de rentrer (entre les fermetures par exemple). Aussi, s’abriter du vent lors des pauses est essentiel. Enfin, l’équipement de bivouac -pour les plus courageux- doit respecter cette règle.

Que change la neige ?

Il faut savoir que la plupart des cartes et méthodes qui permettent de s’orienter sont des représentations estivales du terrain. Dès qu’il y a de la neige, tout risque de changer !

Elle cache effectivement une partie du terrain, atténue les reliefs et en crée de nouveaux. Il faut donc bien préparer son itinéraire à l’avance, moins se fier à certains indices visuels et apprendre à ne faire qu’un avec sa boussole, qui deviendra une amie précieuse. Le GPS est également une bonne option, encore faut-il s’en servir correctement.

La neige et la glace cachent par ailleurs de nombreux dangers qu’il faudra apprendre à éviter. Sans aller jusqu’aux zones sensibles aux avalanches, la neige est glissante et peut cacher des crevasses, des trous ou des cours d’eau. Une bonne expérience, un matériel adapté et une attention accrue sont de rigueur.

Respecter son corps

Ce titre peut avoir deux sens. Le premier est qu’il ne faut pas pousser ses limites dans des situations comme de longues randonnées l’hiver, et qu’il faut apprendre à s’arrêter quand on ne se sent plus d’avancer. Faire demi-tour est parfois la meilleure solution. Également, il faut respecter ses besoins physiologiques. Bien manger avant la randonnée et bien boire pendant sont ce qu’il y a de plus importants. Certaines randonnées durent plusieurs jours, c’est surtout là que l’énergie est mise à rude épreuve. À chaque bivouac rassasiez-vous !

2020-10-06T16:40:08+02:00Publié le 06/10/2020|Randonnée|